mercredi 14 septembre 2011

Prochainement : Rencontres transfrontalières

Patrimoines partagées


Dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine, se tiendront à Saint-Laurent-du-Maroni, le 17 septembre,  les premières rencontres transfrontalières des acteurs et représentants culturels du Surinam, du Brésil et de la Guyane.



Cette première rencontre s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération intitulé Musées d’Amazonie en réseau, porté par le Museu Paraense Emilio Goeldi (Belém), le Stichting Surinaams Museum (Paramaribo) et le Musée des cultures guyanaises (Cayenne). Il prévoit, sur vingt-quatre mois, la réalisation d’un catalogue numérique de collections issues de ces trois musées. La rencontre organisée à Saint-Laurent-du-Maroni réunira une cinquantaine de représentants et acteurs culturels de cette région frontalière pour une journée d’échanges sur l’identification, la préservation et la transmission du patrimoine culturel. Au cours de la matinée, les participants seront invités à débattre au sein de quatre ateliers thématiques portant sur la propriété intellectuelle, les modes de transmission des savoirs, l’accès aux ressources patrimoniales, les programmes et outils de restitution, les échanges transfrontaliers. L’après-midi sera consacrée à la restitution collective des travaux conduits au sein de chaque atelier ; elle devra permettre de faire émerger quelques propositions d’opérations concrètes à mettre en œuvre. Programme de la manifestation qui sera intégralement filmée par Manioc et prochainement disponible dans la rubrique Audio-Vidéo.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/09/prochainement-rencontres.html

mardi 13 septembre 2011

Les Fables de Marbot

La Fontaine en créole

C'est la rentrée ! L'occasion de s'attarder sur un classique des programmes scolaires, Les Fables de La Fontaine, lesquelles illustrent jusque dans nos terres de métissage les métamorphoses que peuvent revêtir à travers le temps, dans des cultures différentes, des œuvres du patrimoine de l'humanité.




Essentiellement inspirées d'Esope, les Fables de La Fontaine empruntent aussi pour partie à la tradition indienne (fables du Pañchatantra). C'est ce même talent de réécriture et d'adaptation aux réalités de son temps qui conduisit en 1846 le colonial François Marbot à publier Les Bambous, Fables de La Fontaine travesties en patois créole par un vieux commandeur, consultable sur Gallica.


Ainsi que le rappellent Chamoiseau et Confiant dans leurs passionnantes "Lettres créoles" (Gallimard, 1999, pp. 100-106), comme les maîtres croyant pouvoir contenir les révoltes d'esclaves par la lecture d'extraits de la Sainte Bible prêchant la soumission, l'esclavagiste "Marbot destinait sans doute ses fables à un usage semblable". Ce recueil fort opportun n'en constitue pas moins "la première tentative d'élaboration d'un véritable livre entièrement en créole" (ibid.).


POA

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/09/marbot.html