Enjeux civilisationnels des arts et littératures postcoloniaux
Les 23 et 24 juin ont lieu à le deuxième séminaire sur la pensée postcoloniale autour des "Enjeux civilisationnels des arts et littératures postcoloniaux". Rendez-vous demain et vendredi à l'Université des Antilles, campus de Schœlcher pour débattre autour de cette thématique.
Ce séminaire se situe dans le prolongement du colloque international pluridisciplinaire "Qu'est-ce-que la pensée postcoloniale ?" organisé par Alexandre Alaric les 23, 24 et 25 novembre 2015 à l’Université des Antilles (Martinique). Cette manifestation scientifique entend poursuivre le développement de l’orientation donnée à la recherche sur la culture, le social et le politique par l’organisation de ce colloque. Elle contribue à la réception des recherches et études postcoloniales dans le champ du savoir français et antillais.
Ce séminaire se conçoit comme une entrée dans la dimension civilisationnelle naissante des sociétés caribéennes autour des paradigmes permettant d’éclairer cette émergence. Il se donne pour objectif de répondre à la question de savoir en quoi les arts et les littératures postcoloniaux sont une entrée dans l’intelligence des mutations de ces sociétés vers de nouvelles formes civilisationnelles. Il se propose d’étudier la production culturelle discursive et épistémologique de cette région en rapport avec la question qui se pose aux Caribéens et aux Américains des deux hémisphères après celle de la décolonisation : Comment penser l’avenir des sociétés après la décolonisation des consciences ?
Il s’agit de faire émerger l’originalité de cette véritable civilisation littéraire et artistique dans laquelle les arts constituent les matrices de la construction des peuples. Dans un espace ou le corps est au centre de la production artistique, cette réflexion entend caractériser les modalités selon lesquelles les arts caribéens constituent des matrices corporelles qui engendrent du lien social et de l’être ensemble. Elle entreprend également d’explorer les relations entre ces matrices et les migrations.
Cette réflexion entend également caractériser le rôle de l’articulation des interfaces entre les espaces anglophones, francophones, créolophones et hispanophones dans la dynamique de ces mutations. Elle examine notamment l’apport de la dimension civilisationnelle des sociétés du Commonwealth en tant que premier espace de dissémination de la théorie postcoloniale.
La pensée postcoloniale constitue non pas une théorie aux contours bien définis, mais une modalité de pensée émergeant de la théorisation des procédés d’appréhension des incidences de l’histoire de la modernité coloniale sur le devenir des espaces colonisés par les européens. C’est pourquoi cette rencontre se donne comme objet l’exploration des procédés par lesquels les pratiques scripturaires et artistiques créent les conditions épistémologiques conduisant à l’articulation de paradigmes théoriques et méthodologiques qui s’émancipent du cadre idéologique colonial pour contribuer à une modalité de pensée de nature postcoloniale.
A l'occasion de ce deuxième colloque, Manioc vous propose de visionner quelques conférences du 1er séminaire de novembre 2015 :
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Corinne Mencé-Caster, Dominique Aurélia, Jean-Louis Joachim et Alexandre Alaric
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Corinne Mencé-Caster, Justin Daniel et Cécile Bertin-Elisabeth
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Justin Daniel
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Zaida Capote Cruz
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Steve Puig
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Jean-Pierre Sainton
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Rodeolphe Solbiac
Programme détaillé du colloque des 23 et 24 juin :
Bonne découverte sur Manioc.org !
C.P.