vendredi 9 décembre 2011

Georges Bernard Mauvois

Disparition de "Ti-Jo"

Alors que la Martinique célèbre avec un intérêt retrouvé la mémoire de Frantz Fanon à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition, le quotidien France Antilles ne manque pas de  souligner l’ironie du destin qui rapproche jusque dans mort deux martiniquais de combat. Historien et militant engagé, lauréat du Prix Frantz Fanon en 1990, Georges Mauvois fils, « Ti-Jo », 62 ans, est décédé à Paris le 6 décembre 2011. Le 6 décembre, comme l’auteur des Damnés de la terre.

Ce prix littéraire au nom si emblématique avait distingué son ouvrage « Louis des Etages, itinéraire d’un homme politique martiniquais », consacré à ce conseiller général et maire socialiste de Rivière-Salée tué en 1925 lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, en marge d’une campagne électorale, dans un contexte que rappelle un article de Combat ouvrier 

Membre du comité « Devoir de mémoire », crée en Martinique en  2004 à l'occasion du 150ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage, cet historien « des petites gens et des faits anodins » était également l’auteur de Un complot d'esclaves : Martinique, 1831. Le site Potomitan revient sur son parcours et sur sa production. 

Les ouvrages et travaux de Georges B. Mauvois sont disponibles à la BU Antilles-Guyane.



Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/12/georges-bernard-mauvois.html

jeudi 1 décembre 2011

Traite négrière transatlantique

Le site Trans-Atlantic Slave Trade est une référence en ce qui concerne la traite Atlantique.


Outre des cartes synthétiques, des tableaux quantitatifs, des cours, des images... ce site propose deux importantes bases de données croisées.




L'une sur les voyages avec 3 948 traversées recensées et l'autre sur les noms africains avec 67 228 esclaves recensés. Particulièrement détaillées et précises, bien qu'encore incomplètes, pour chaque voyage, on connait le nom du vaisseau, du capitaine, la date de départ et d'arrivée, le nombre d'esclaves embarqués, morts, leur origine géographique, le port d'achat... Pour les noms africains, on apprend pour chaque individu, son nom, sa taille, son âge, son sexe, son lieu d'embarcation et de débarquement, le nom du navire sur lequel il a voyagé et la date d'arrivée. Il est un bon complément à notre collection Esclaves de  Guyane, limité géographiquement et temporellement.

M.G.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/12/traite-negriere-transatlantique.html

lundi 21 novembre 2011

Robinsonnades


L’Amazonie vous attire irrésistiblement ? Les récits d’aventuriers vous passionne ?  L’inconnu vous fascine ?  


N’hésitez plus, passez de l’autre coté ! Ce site "Aventures en Guyane" créé et alimenté par Christian Voillemont vous donnera toutes les notions de survie en milieu naturel.



En effet, vous saurez alors comment :
     Éviter de se faire mordre un doigt par un poisson lorsque vous faites votre lessive.
     Apprendre à ne pas marcher sur des raies venimeuses
     S’orienter dans une forêt sans layons, balisages, habitations...
Au lieu d’énumérer une liste dont la fin ne saurait venir, voici un bref résumé d’une de ses robinsonnades : « Jamais de soucis malgré les aléas de la forêt (agressions armées, attaques d'animaux, rivières dangereuses, perdus en forêt suite à un combat avec des pécaris, grosses crises de palud[isme] résistant malgré la prophylaxie, passages de sauts dantesques...)". 

Dans la certitude que votre moral de tout nouveau aventurier ne saurait s'arrêter à ces quelques embûches de voyage et stimulera votre envie grandissante, je suis sûr qu'en parcourant avec attention ce site, vous saurez transformer cet enfer sauvage en un éden vert.



Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/11/robinsonnades.html

lundi 14 novembre 2011

Patrimoine culturel Caraïbe-Amazonie

Rencontres de l'Inventaire général du patrimoine culturel


Du 22 au 27 novembre 2011, des professionnels de Guyane, de métropole, des Antilles, du Brésil, du Suriname, d’Haïti et du Mali échangeront des points de vue méthodologiques et scientifiques, et partageront leurs expériences de terrain. Ces rencontres seront accompagnées de visites de sites patrimoniaux de la région Guyane.


                                                      
L'inventaire des savoir-faire et créations de l'homme sur un territoire est essentiel, pour contribuer à en constituer la mémoire mais également pour contribuer à sa valorisation, dans un cadre durable. 


Présentations, visites, exemples...
Ces quelques jours seront l'occasion d'échanges d'expériences et de réflexions.
Améliorer les procédures de l'inventaire et les adapter à la singularité de nos territoires, valoriser le potentiel du patrimoine en terme de développement des territoires, de formation ou d'appropriation par les populations, proposer des pratiques innovantes : voilà quelques unes des questions transversales qui seront examinées pendant ces rencontres.

Samedi 26 novembre, une intervention sera consacrée à la bibliothèque numérique Manioc. Il s'agira d'interroger les enjeux de l'accessibilité sur le web du patrimoine Caraïbe-Amazonie et les projets qui pourraient être mise en œuvre pour renforcer sa visibilité.

Téléchargez le programme des rencontres sur le site du Conseil régional de la Guyane


A.P.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/11/patrimoine-culturel-caraibe-amazonie.html

mardi 25 octobre 2011

L'agriculture et les explosifs

En ajoutant un ouvrage dans Manioc, ce titre associant agriculture et explosif a accroché mon regard dont voici mes conclusions :


L'agriculture pratique des pays chauds.  Treizième année. 1913
Dans la Revue Mensuelle d'Agronomie Tropicale, un article présente l'utilisation d'explosifs dans l'agriculture et plus particulièrement pour l’ameublissement de la terre dans les colonies où le sol se dessèche. L’auteur, engoué par la technique cite deux colonies anglaises utilisant le procédé, l’Australie et l’Afrique du Sud et invite fortement à perfectionner ce type de labour dont l’avenir lui semble prometteur.

Quelques sources confortent son point de vue : un article du Chasseur Français et une vidéo de l’Ina. Dans ces deux documents, l'utilisation des explosifs sert principalement à désintégrer les obstacles à la culture moderne plutôt qu’a retourner et aérer la terre. Pour approfondir, M. Jean Cottenet a écrit en 1947 un ouvrage intitulé « Les Explosifs Au Service De L'agriculture », il étudie dans cet ouvrage les explosifs agricoles et les services qu'ils peuvent rendre à l'agriculture.

Actuellement, dans le monde agricole tant chez les agriculteurs que les ingénieurs, la tendance est dans la remise en cause du labour de la terre. Il semblerait que les avantages de ce type d’aération du sol aurait autant d'inconvénients si ce n’est plus, que de planter sans retourner la terre. Trois documents en ligne appuient cette thèse, FAO, INRA et la Chambre d’Agriculture de Seine Maritime, des organismes à niveau international, national et local. La mode de l’agriculture sans labour semble donc au contraire de l’agriculture à l’explosif promise à un avenir plus radieux. Toutefois l'emploi de la charrue remontant à des millénaires, un lourd travail de formation des professionnels de l'agriculture sera indispensable si l'agriculture sans labour est démontrée comme la plus efficiente.

M.G.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/10/lagriculture-et-les-explosifs.html

samedi 15 octobre 2011

Tourisme et développement durable dans la Caraïbe

Colloque tourisme et développement durable


Le tourisme et le développement durable sont deux axes très présents dans les travaux de recherche et conférences vidéos diffusées sur le site de la bibliothèque numérique Manioc. L'Université des Antilles et de la Guyane s'est saisie de ces questions depuis plusieurs années et participe à l'organisation de nombreux colloques internationaux dont celui qui aura lieu les 19 et 20 octobre au Vénézuela. 

Présentation en espagnol :

Turismo y Desarrollo Sustentable en la Cuenca del Caribe
19 y 20 de Octubre de 2011 Sede del Litoral-USB Venezuela


Presentacíon

Por segundo año consecutivo el Instituto de Altos Estudios de América Latina (IAEAL) de la Universidad Simón Bolívar (Venezuela), centra su atención en abordar la realidad latinoamericana y caribeña desde diferentes perspectivas, siendo una de ellas precisamente el turismo en el Caribe. Para la Dirección de la Sede Litoral de la Universidad Simón Bolívar y especialmente para la Carrera Administración del Turismo que se dicta en dicha Sede es muy importante estrechar los lazos con el Caribe, los cuales otrora fueron muy importantes. En el marco de “la II Semana  Latinoamericana y Caribeña en la Simón”, a celebrarse del 17 al 21 de octubre se ha propuesto el desarrollo de una temática que comprenda un día de deliberaciones con la presencia de invitados nacionales e internacionales. Destaca la participación de la Universidad de las Antillas y de la Guyana (Francia) y la presencia de destacadas figuras del mundo académico de las Universidades de La Rochelle y Toulouse de Francia.
Objectivo
El objetivo del evento es profundizar en los temas vinculados con el turismo sustentable y el desarrollo en la Cuenca del Caribe. Son muchos los aspectos relacionados que demandan nuestra atención. En esta ocasión se incidirá en los siguientes temas: Turismo y pobreza; Turismo, Ecoturismo y Medio Ambiente; Turismo, Patrimonio e Identidad, y Cooperación y Conectividad Venezuela - Cuenca del Caribe.
Informaciones
Programma, comite cientifíco, organizadores, inscripciones : http://www.wix.com/turismoiaeal/tdscaribe#! 

II Semana Latinoamericana y Caribeña en la Simón
Universidad Simón Bolívar

17 al 21 de octubre de 2011

A.P.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/10/tourisme-et-developpement-durable-dans.html

mercredi 12 octobre 2011

L'outre-mer français et sa dimension juridique en colloque

L'influence des régimes juridiques des collectivités territoriales d'outre-mer sur l'évolution de l'État français

Depuis l’époque de l’Empire colonial français, ramenée par l'histoire aux dimensions de la France d’outre-mer, les régimes juridiques appliqués à ces douze territoires situés hors du continent européen ont connu une grande variation dont témoigne  significativement la succession d’acronymes, abréviations et dénominations utilisés depuis l’emblématique loi de départementalisation de 1946 pour les désigner.



Restée d’usage courant et familier, l’appellation DOM-TOM est pourtant frappée d’obsolescence  depuis la réforme constitutionnelle de 2003, qui a donné naissance aux DOM-COM ou DROM-COM, sans parler des cas spécifiques de la Nouvelle- Calédonie et des Terres australes…
Qualifiant la  place et le rôle spécifiques -et parfois novateur- de ces territoires dans l’évolution des institutions de la France depuis plus de soixante ans  (cf . les récents débats autour des articles 73 et 74), certains spécialistes de la question, tels Jean-Marie Pontier ou Justin Daniel, évoquent ainsi la dimension de « laboratoire institutionnel de la République » voire « d’espaces d’ingénierie institutionnelle »  de nos collectivités ultramarines.
C'est autour de ces passionnantes problématiques que le Centre de recherche sur les pouvoirs locaux dans la Caraïbe (CRPLC, Université des Antilles et de la Guyane) et le Centre de recherche sur l’action locale (CERAL, Université Paris 13) organisent les 3 et 4 novembre prochains (101, rue de l'Université - 75007 Paris) un colloque intitulé : L'influence des régimes juridiques des collectivités territoriales d'outre-mer sur l'évolution de l'État français.

Parmi les intervenants, nombre d'enseignants-chercheurs en poste (ou l'ayant été) à l'UAG, notamment Didier Destouches, Fred Reno, Justin Daniel, Emmanuel Jos, Sandrine Delivré.
Sur cette question, lire notamment "Aimé Césaire et les vieilles colonies : une action politique ambigüe", de Thierry Michalon, disponible sur Manioc.


POA


Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/10/loutre-mer-francais-et-sa-dimension.html

mardi 4 octobre 2011

Catastrophes naturelles dans la Caraïbe : Conférence à Polytechnique


Natural Disasters in the Caribbean : Assessing the Physical and Economic Impacts, Mitigation and Insurance

La chaire de Développement durable du Département d'économie de l'Ecole polytechnique (Palaiseau, France) organise le  28 octobre 2011 une conférence intitulée "Natural Disasters in the Caribbean : Assessing the physical and Economic Impacts, Mitigation and Insurance"


L'actualité récente, marquée par la répétition des ouragans, ondes tropicales et appels à la "vigilance orange", nous a rappelés la fréquence avec laquelle les plus de 40 millions d'habitants de cette région sont confrontés à ces phénomènes intraitables et à leurs conséquences humaines, sociales et économiques. Entre son blog et ses différentes collections, Manioc a déjà eu l'occasion de traiter cette problématique qui n'est pas nouvelle, comme en témoigne le document ci-dessous.

Adaptés au contexte de l'époque, les réflexes de prévention et les moyens d'information actuels auraient peut-être évité aux deux malheureux embarqués représentés sur cette image, tirée de Deux années au Brésil (1862), de se trouver fortement secoués par un ouragan sur le fleuve Amazone...




Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/10/catastrophes-naturelles-dans-la-caraibe.html

mercredi 14 septembre 2011

Prochainement : Rencontres transfrontalières

Patrimoines partagées


Dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine, se tiendront à Saint-Laurent-du-Maroni, le 17 septembre,  les premières rencontres transfrontalières des acteurs et représentants culturels du Surinam, du Brésil et de la Guyane.



Cette première rencontre s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération intitulé Musées d’Amazonie en réseau, porté par le Museu Paraense Emilio Goeldi (Belém), le Stichting Surinaams Museum (Paramaribo) et le Musée des cultures guyanaises (Cayenne). Il prévoit, sur vingt-quatre mois, la réalisation d’un catalogue numérique de collections issues de ces trois musées. La rencontre organisée à Saint-Laurent-du-Maroni réunira une cinquantaine de représentants et acteurs culturels de cette région frontalière pour une journée d’échanges sur l’identification, la préservation et la transmission du patrimoine culturel. Au cours de la matinée, les participants seront invités à débattre au sein de quatre ateliers thématiques portant sur la propriété intellectuelle, les modes de transmission des savoirs, l’accès aux ressources patrimoniales, les programmes et outils de restitution, les échanges transfrontaliers. L’après-midi sera consacrée à la restitution collective des travaux conduits au sein de chaque atelier ; elle devra permettre de faire émerger quelques propositions d’opérations concrètes à mettre en œuvre. Programme de la manifestation qui sera intégralement filmée par Manioc et prochainement disponible dans la rubrique Audio-Vidéo.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/09/prochainement-rencontres.html

mardi 13 septembre 2011

Les Fables de Marbot

La Fontaine en créole

C'est la rentrée ! L'occasion de s'attarder sur un classique des programmes scolaires, Les Fables de La Fontaine, lesquelles illustrent jusque dans nos terres de métissage les métamorphoses que peuvent revêtir à travers le temps, dans des cultures différentes, des œuvres du patrimoine de l'humanité.




Essentiellement inspirées d'Esope, les Fables de La Fontaine empruntent aussi pour partie à la tradition indienne (fables du Pañchatantra). C'est ce même talent de réécriture et d'adaptation aux réalités de son temps qui conduisit en 1846 le colonial François Marbot à publier Les Bambous, Fables de La Fontaine travesties en patois créole par un vieux commandeur, consultable sur Gallica.


Ainsi que le rappellent Chamoiseau et Confiant dans leurs passionnantes "Lettres créoles" (Gallimard, 1999, pp. 100-106), comme les maîtres croyant pouvoir contenir les révoltes d'esclaves par la lecture d'extraits de la Sainte Bible prêchant la soumission, l'esclavagiste "Marbot destinait sans doute ses fables à un usage semblable". Ce recueil fort opportun n'en constitue pas moins "la première tentative d'élaboration d'un véritable livre entièrement en créole" (ibid.).


POA

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/09/marbot.html

mercredi 31 août 2011

Le « travail de mémoire » d'un ancien port négrier : La Rochelle

Chairs noires et pierres blanches

Depuis les travaux de Jean-Michel Deveau (cf. notamment La traite rochelaise, Paris, Karthala, 1990), on connaît la part importante que prit le port de La Rochelle dans l'activité négrière. Dès 1594-1595, une expédition en partit, celle du navire L'Espérance (!), à destination du Brésil. Vers le milieu du XVIIe siècle, La Rochelle était le port le plus actif dans ce trafic. 



Nantes domine de très loin le XVIIIe siècle, mais La Rochelle vient en seconde position, supplantant (de peu) Bordeaux et Le Havre. Nombre de Rochelais possèdaient du reste des « habitations » outre-mer, particulièrement à Saint-Domingue.  À La Rochelle-même, à Rochefort et dans la région, vivaient des dizaines de Noirs esclaves, transportés directement d'Afrique dans le cadre du « commerce triangulaire », ou amenés des colonies par leur maître ou maîtresse.
 À la suite du mouvement mémoriel qui s’est traduit par la « loi Taubira » de 2001, la création du Comité pour la mémoire de l’esclavage et l’instauration de la Journée de commémoration du 10 mai, la Ville de La Rochelle a demandé à l’Université de mettre en place un programme de manifestations scientifiques et culturelles autour du phénomène de la traite négrière et de son corollaire, l’esclavage. Si la cité a été l’une des premières – on l’oublie trop souvent – à faire ce « travail de mémoire » (création en 1979 du musée du Nouveau Monde), elle voulait marquer les esprits par des opérations d’envergure. Il s’agissait de sensibiliser le grand public et de répondre aux attentes de plusieurs associations qui nourrissent le débat citoyen autour d’une période douloureuse de l’histoire rochelaise.

 Initié en 2010 sous le titre générique de « Chairs noires et pierres blanches » (les pierres des hôtels des armateurs et négociants enrichis par ce trafic), et poursuivi depuis, ce programme est conduit par l'association ARCADD (Association rochelaise de coopération, d'animation et de diffusion documentaire) qui regroupe Université, services d'archives, musées, bibliothèques, Centre des monuments nationaux et direction des Affaires culturelles de la Ville de La Rochelle. Rochefort est également associé, grâce à la participation du Service historique de la Défense. Cette démarche a non seulement permis de fédérer les initiatives, mais aussi de mutualiser un certain nombre de moyens et de donner une cohérence à l’ensemble des manifestations. Celles-ci reposent d’ailleurs sur les derniers acquis de la recherche (inventaire des sources, mémoires d’étudiants, publications), des investigations qui assoient ainsi cette réflexion collective sur des bases scientifiques solides.
 Après le colloque inaugural « Rencontres Mémoires de l'esclavage » organisé en mars 2010 par Mickaël Augeron, maître de conférences à l'université de La Rochelle, et Olivier Caudron, directeur de la Bibliothèque universitaire, se sont succédés expositions et conférences, mais aussi  mise en ligne de documents, parcours historico-litéraire à travers la ville, projections de films (certains réalisés par des étudiants), spectacle théâtral, lectures de textes...
            Deux catalogues d'expositions ont été publiés : 
  • Etre Noir en France au XVIIIe siècle, exposition présentée au musée du Nouveau Monde de La Rochelle en 2010 (conservatrice en chef Annick Notter), commissaire scientifique Erick Noël, avec un texte d'Olivier Caudron sur « Les Noirs à La Rochelle au XVIIIe siècle » 
  • Un commerce pour gens ordinaires ? La Rochelle et la traite négrière au XVIIIe siècle, exposition présentée aux Archives départementales de la Charente-Maritime en 2010 (directeur Benoît Jullien)
Un livre collectif (35 contributeurs, 39 textes), richement illustré, La Rochelle, l'Aunis et la Saintonge face à l'esclavage, doit paraître fin 2011 aux éditions Les Indes savantes, sous la direction de Mickaël Augeron et Olivier Caudron.
 La Ville de La Rochelle achève l'élaboration de la plaquette « Mémoires rochelaises du commerce triangulaire », qui présente un parcours à travers la cité.
 Une exposition itinérante intitulée « Chairs noires et pierres blanches : La Rochelle et Rochefort, ports négriers », composée de 24 panneaux auto-portés, a été réalisée au printemps 2011 par l'association ARCADD. Elle peut être empruntée auprès des Archives départementales de la Charente-Maritime. Un dossier pédagogique doit être réalisé pour 2012.
 Cet ensemble d'activités a valu à l'université, au Département de la Charente-Maritime et à la Ville de La Rochelle d'accueillir en avril 2011 le colloque international « Les patrimoines de la traite négrière et de l'esclavage » organisé par le ministère de la Culture.

Olivier CAUDRON
Directeur de la Bibliothèque universitaire de La Rochelle
Pour tous renseignements complémentaires : ocaudron@univ-lr.fr
             

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/08/le-travail-de-memoire-dun-ancien-port.html

lundi 29 août 2011

Mondialisation: différents visages, différentes perspectives

Appel à contribution, Etudes Caribéennes, n°21 /2012 

L'objectif de ce numéro de la revue Études Caribéennes est de susciter une discussion sur le concept de "mondialisation". Initialement défini comme phénomène quasi exclusivement économique, le concept de mondialisation a fait de plus en plus l'objet d'analyses culturelles et écologiques. Qu'il soit considéré comme récent ou datant de l'Antiquité, positif ou négatif, inévitable ou traversé de dynamiques de pouvoir, ce phénomène ne cesse de causer des échanges passionnés entre spécialistes.  


Le dernier courant d'idées par rapport au concept de mondialisation semble plus réservé, plus modéré, et semble refuser les positionnements extrêmes. Par exemple, en proposant d'adosser le concept de 'mondialité' au concept de 'mondialisation', l'écrivain martiniquais Edouard Glissant incarne ce nouveau positionnement lorsqu'il déclare :

Ce que l’on appelle mondialisation, qui est l’uniformisation par le bas, la standardisation, le règne des multinationales, l’ultra libéralisme sur les marchés mondiaux, pour moi, c’est le revers négatif de quelque chose de prodigieux que j’appelle la mondialité. La mondialité, c’est l’aventure extraordinaire qui nous est donnée à tous de vivre aujourd’hui dans un monde qui, pour la première fois, réellement et de manière immédiate, foudroyante, sans attendre, se conçoit comme un monde à la fois multiple et unique, autant que la nécessité pour chacun de changer ses manières de concevoir, de vivre, de réagir dans ce monde-là. 
(Édouard Glissant, Gens de la Caraïbe, Mardi 14 mai, 2002)


Étant ouvert à toutes les thématiques ayant trait à la mondialisation dans les champs d'études culturels, économiques ou écologiques, ce numéro tentera de dresser un état des lieux sur ce concept, assorti d'une discussion critique menant éventuellement à un changement ou à une expansion de sa définition. 

Contrairement à ce que peut suggérer le nom de la revue, ce numéro ne se limite pas à la région caribéenne et accepte des articles portant sur d'autres régions du monde. De même, seront considérés les articles rédigés en langue française, mais aussi en langue anglaise, espagnole.


Quelques thématiques privilégiées :

Cultures et mondialisation

Arts et mondialisation
Politique et mondialisation
Économie et mondialisation
Éducation et mondialisation
Criminologie et mondialisation
Géographie et mondialisation
Littérature et mondialisation
Identité et mondialisation
Créolisation et mondialisation
Ethnicité and mondialisation
Sexualité et mondialisation
Musique et mondialisation
Mouvements sociaux internationaux
Immigration et mondialisation
Religions et mondialisation
Conflits et mondialisation
Travail et mondialisation
Santé et mondialisation
Théorie et mondialisation
Effets de la mondialisation

Calendrier : 
- 31 octobre 2011 : date limite d’envoi des propositions d’articles
- 1 février 2012 : réception des articles ; 
- février-mars 2012 : évaluation des textes par le comité scientifique; 
- avril 2012 : finalisation des textes

Coordinateur du numéro : Gilbert ELBAZ, UAG
Adresse d'expédition :  « gilbert.elbaz@martinique.univ-ag.fr »

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/08/mondialisation-differents-visages.html

lundi 1 août 2011

De Jean-Marc Rosier à Jean-Paul Bertrand

Hommage à mon premier éditeur

Jean-Paul Bertrand  est mort. Dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 juillet  2011. Il avait  68 ans.
Je le savais malade, un an plus tôt, le 2 juillet 2010, l’ami Robert Piccamiglio me l’avait annoncé en ces termes : « Jean-Paul est en train de faire face à une sale maladie... C'est ce combat-là qu'il doit mener en ce moment. » Combat : Robert, écrivain et dramaturge, ce mot-là, il en connaît l'à-propos s’agissant de la vie de Jean-Paul Bertrand, il sait combien il a fait le mérite de l’éditeur et a donné du prix à son amitié. Mais qui était Jean-Paul Bertrand ? Pour beaucoup, un éditeur éclectique, « défiant selon Fanny Espargillière du Nouvel Observateur, les diktats implicites du politiquement correct, choqu[ant] par sa criante indépendance, son apolitisme militant. » Pour d’autres, dixit «l’infréquentable» Marc-Édouard Nabe reprenant pour les contredire les bassesses de ses détracteurs : «grand manitou franc-maçon, patron d'une secte d'eunuques égyptiens, blanchisseur d'argent congolais, dealer de champignons hallucinogènes pour Moon, trafiquant de clitoris monégasques, et j'en passe! » Et pour d’autres heureusement, prenant le contre-pied de ces insanités, un grand éditeur, patron des éditions du Rocher (on lui doit entre autres la réédition des classiques Strindberg, Malaparte, Dumas et Bernanos) puis des éditions Alphée, un découvreur de talents (Philippe Delerm, Marc-Édouard Nabe, Michel Houellebecq, Daniel Picouly et le prolifique Christian Jacq.), un mystique, rien qu’un ami.

Pour moi, écrivain martiniquais, Jean-Paul Bertrand que j’appelais très respectueusement et avec admiration, Monsieur J-P.B., est celui qui a aimé mon premier roman Noirs Néons au point de le publier et de l’offrir à bon nombre de ses amis, dont Robert. Pour cette confiance qu’il m’a faite, par ces quelques mots, Jean-Paul Bertrand, Monsieur J-P.B., je vous présente l'hommage de mon profond respect et de toute ma reconnaissance.

Jean-Marc Rosier

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/08/de-jean-marc-rosier-jean-paul-bertrand.html

vendredi 22 juillet 2011

Prix Carbet des lycéens 2012

Mots de la Caraïbe

La sélection 2012 du prix Carbet des lycéens met à l'honneur, comme chaque année, des ouvrages issus de la littérature caribéenne récente.

Tout en  incitant à la lecture et à l'écriture les lycéens de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane, cette opération leur donne l’occasion de décerner un prix à une œuvre qu'ils ont particulièrement appréciée. Raphael Confiant, Louis-Philppe Dalembert, Marvin Victor, entre autres, se disputeront cette année les faveurs et la sensibilité des lycéens des Antilles-Guyane.
Bonnes lectures !

"Une société toute à ses paradoxes : suspicieuse et
généreuse ; fielleuse un jour, solidaire le lendemain"
Corps mêlés, "roman du séisme"
Noires blessures,"un roman qui
 vous prend en otagedès les premières lignes



Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/07/prix-carbet-des-lyceens-2012.html

lundi 27 juin 2011

Francophonies, bibliothèques et développement durable

Bibliothèques et documentation à l'heure du développement durable




Au sens où il s'entend aussi comme vecteur de développement humain, de diversité culturelle et de progrès social, le développement durable intéresse au premier chef les professionnels des bibliothèques et de la documentation.

C'est autour de cette problématique que des bibliothécaires et documentalistes de pays francophones se rencontreront en Martinique, du 9 au 11 août 2011, dans le cadre du deuxième congrès mondial de l'Association internationale francophone des bibliothécaires et des documentalistes (AIFBD).


Promouvoir des projets de bibliothèques numériques alternatives au "tout Google", adosser  les projets de création et d'équipement de nouveaux batiments aux impératifs écologiques, repenser la place et le rôle  de la documentation et des professionnels du secteur dans un contexte de crise écologique et sociale mondialisée : tels seront les thèmes dominants de cette rencontre professionnelle, où réflexions prospectives et retours d'expériences mettront en lumière la contribution particulière au développement fournie par les bibliothèques.

Information et inscriptions à l'adresse suivante :  http://www.bibdev.com/


Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/06/bibliotheques-et-developpement-durable.html

samedi 18 juin 2011

Web : bientôt un wiki botanique dédié à la flore amazonienne

Le recensement botanique de l'amazonie toujours d'actualité.

Mercredi, le ministre brésilien des Sciences et la firme IBM ont signé un accord pour la création d’un portail internet consacré à la flore amazonienne et destiné aux chercheurs, aux écoliers et au public. Son nom : Wikiflora.org.

"Si nous ne créons pas de nouvelles méthodologies, il faudra plus de cent ans pour connaître toute l'Amazonie", explique le ministre brésilien des Sciences et de la Technologie, Aloizio Mercadante, pour justifier la prochaine création, en collaboration avec l’entreprise IBM, du portail Internet Wikiflora.org, inspiré de Wikipédia mais dédié entièrement à la botanique, et plus précisément aux plantes amazoniennes.
Consultable sur Manioc.org
Ce site web a plusieurs ambitions. D’abord, recenser les milliers d'espèces végétales d'Amazonie. Pour donner un ordre d’idée, 2.500 espèces de flore ont été recensées sur un cinquième seulement de cette forêt. Ensuite, faciliter l'identification de nouvelles plantes par comparaison des données. Enfin, inciter les non-spécialistes - écoliers et collégiens, notamment - à participer à la découverte de cette biodiversité, puisque ce sont les internautes qui alimenteront le site avec la description et la localisation de chaque végétal – avant validation par des spécialistes.

Ouverture prévue en 2012 : l'année de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, le "Rio+20". "Un des moyens de créer un chemin alternatif vers le développement durable, autre que de combattre la déforestation, est de donner de la valeur ajoutée à la biodiversité, de la connaître et montrer son importance tant pour l'alimentation que pour la médecine", a déclaré M. Mercadante.

Sources : Maxisciences, Tribune de Genève, 24 heures, inovacaotecnologica...

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/06/web-bientot-un-wiki-botanique-dedie-la.html

mercredi 8 juin 2011

Contenus numériques pour la Caraïbe

Les bibliothèques numériques Manioc et Dloc imaginent de nouvelles perspectives

Les professionnels de l'Université des Antilles et de la Guyane et des Universités de Floride qui pilotent respectivement les bibliothèques numériques Manioc et Dloc (Digital Library of the Caribbean) se sont rencontrés pour la première fois en 2009, lors du congrès des bibliothécaires de la Caraïbe en Guadeloupe. Ils ont alors décidé de travailler ensembles pour améliorer l'accès libre aux sources d'information de la Caraïbe.

Quelques mois plus tard, un accord de principe était signé, engageant les deux parties à développer plusieurs axes de collaboration : échanges technologiques, interrogation mutuelle des données, valorisation des collections auprès des chercheurs et du grand public.
Une première présentation commune, filmée et consultable sur Manioc, a été proposé en janvier 2010 au Symposium international des jeunes chercheurs de la Caraïbe en Martinique. Le partenariat technique a ensuite permis l'interrogation, depuis Manioc, des contenus de Dloc.
Enfin, le chef de projet et le développeur informatique de Manioc, suite à l'intervention  proposée au congrès des bibliothécaires de la Caraïbe à Tampa, se sont rendus quelques jours à l'Université de Floride afin de développer plus activement le partenariat. L'occasion de présenter la bibliothèque numérique Manioc aux chercheurs du campus de Gainesville, qui ont offert un accueil enthousiaste au projet et ont fait part de l'intérêt des contenus pour leurs recherches.
Échanges techniques et partages d'expériences issues de cultures et modèles différents (le campus de Gainesville compte 50 000 étudiants) enrichissent incontestablement les pratiques des professionnels et permettent d'offrir de nouvelles perspectives. Les informaticiens échangent des programmes, les bibliothécaires travaillent sur les possibilités de valorisation, des services de traduction mutuels... Manioc et Dloc envisagent également la création de collections communes multilingues autour de thématiques importantes telles les plantes et les cartes car les deux bibliothèques numériques disposent de contenus fondamentaux et complémentaires sur ces questions.
Ces partenariats permettent enfin de mieux faire connaître les thématiques de recherche de l'Université des Antilles et de la Guyane, en diffusant les conférences filmées disponibles sur Manioc, en assurant la promotion des revues soutenues par Manioc : Études Caribéennes et Archipélies et peut-être à terme, d'ouvrir de nouvelles coopérations entre chercheurs des deux universités.

AP

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/06/contenus-numeriques-pour-la-caraibe.html

dimanche 5 juin 2011

Bibliothécaires de la Caraïbe

Partage, échanges : les bibliothèques, un  lien entre les îles et territoires de la Caraïbe

Les bibliothèques de l'Université des Antilles et de la Guyane sont ancrées dans leur environnement. La coopération est essentielle car les bibliothèques de la Caraïbe partagent des problématiques communes ainsi que le montre le sujet du congrès de l'association des bibliothécaires ACURIL cette année : les bibliothèques face aux catastrophes.


Environ 200 bibliothécaires et professionnels de la documentation, venus de toute la Caraïbe, se sont rejoins au congrès ACURIL du 30 mai au 3 juin à Tampa en Floride afin de s'interroger ensembles sur le rôle des bibliothèques face aux risques. Des témoignages poignants de bibliothécaires ayant survécus a des catastrophes naturelles dévastatrices (Katrina, tremblement de terre en Haïti) rappellent le caractère incontournable de ces questions que le quotidien ne doit pas faire oublier.  

Comment les bibliothèques peuvent-elles participer à la prévention, aider dans la gestion de l'urgence puis enfin contribuer à la reconstruction ?
Plusieurs réponses concrètes, générales et/ou spécifiques aux bibliothèques, centres de documentation et archives, exprimées et sous-tendues par les intervenants.

Gérer le risque, c'est d'abord prévoir et mettre en place des processus qui permettent d'assurer un continuum des services afin de réduire l'impact d'une catastrophe et de se relever avec moins de difficultés en anticipant les réponses possibles en cas de sinistre. A titre d'exemple, numériser des collections patrimoniales et conserver une copie de ces fichiers sur des sites distants est une action de prévention qui permet de limiter les pertes.
Par ailleurs, l'accès à la documentation joue un rôle fondamental à tous les niveaux, tant pour les chercheurs, que pour les professionnels et le grand public. Rassembler de la documentation sur ces questions et la diffuser avant, pendant ou après une catastrophes à tous les citoyens, aux professionnels de santé, aux chercheurs dans toutes les disciplines est essentiel afin que chacun puisse contribuer, selon son rôle à une gestion des risques la plus adaptée.

Le Service commun de la documentation, réunissant les bibliothèques de l'Université des Antilles et de la Guyane a présenté a cette occasion le services d'édition numérique mis en place en 2007 dans le cadre de la bibliothèque numérique Manioc et l'exemple de la revue Études caribéennes. La revue apporte en effet une contribution significative à la recherche sur les risques naturels majeurs dans la Caraïbe.
L'intervention visait à montrer que les bibliothécaires, au-delà de leurs missions traditionnelles peuvent agir plus activement en soutenant la recherche dans leur territoire et sa diffusion en accès libre par la mise en œuvre de projet concrets.

A.P.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/06/bibliothecaires-de-la-caraibe.html

vendredi 3 juin 2011

Diasporas protéiformes : Problématiques caribéennes

Le n°16 de la revue Études Caribéennes vient de paraître

Diasporas ? "[...] à la fois l’expression de la souffrance, de l’expulsion, de la discrimination, mais aussi de la création, de l’interculturalité, et de l’affirmation de soi [...]" Cette citation, extraite de l'éditorial, donne un aperçu de la complexité de la thématique choisie par la revue Études caribéennes pour la publication du n°16, coordonné par Gilbert Elbaz.


Martinique, Haïti, Porto-Rico, New-York, Afrique... D'espaces en populations, les contributions proposées abordent une conception dynamisante des phénomènes diasporiques interrogeant les populations, leurs territoires multiples, leurs cultures, leurs influences.

Ces chercheurs pour la plupart Caribéens, apportent une vision renouvelée des diasporas, ouvrent de nouveaux espaces démontrant que , loin de n'être que des morceaux d'îles, de lieux éclatés ou dispersés les diasporas sont des territoires hybrides et multiculturels féconds.

La deuxième partie du numéro accueille six articles s'intéressant à des problématiques caribéennes liées aux populations et au développement des territoires : tourisme, migrations, économie, musique.



Regards croisés d'universitaires de la Caraïbe et du monde, la revue Études Caribéennes est un espace de publication scientifique international sur le bassin caribéen et les problématiques des mondes insulaires et tropicaux (développement, gestion des ressources, risques naturels, aménagement du territoire, écotourisme, migrations, etc.).
Fondée par Pascal Saffache et dirigée par Olivier Dehoorne, Études Caribéennes est soutenue par Manioc dans le cadre de la valorisation des travaux de recherche de l'université des Antilles et de la Guyane.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/06/diasporas-proteiformes-problematiques.html

samedi 21 mai 2011

Revue Archipélies : publication du n°2

Senghoriana : éloge à l'un des pères de la négritude

Avec des textes signés par Daniel Maximin, Jean-Louis Joubert ou Jean Bernabé, mais aussi par des hommes qui ont pu côtoyer Senghor, ce numéro 2 de la revue Archipélies, coordonné par Pierre Dumont, Corinne Mencé-Caster et Raphaël Confiant, propose de revisiter l’œuvre de ce géant… Mais sans nécessairement sombrer dans l’hommage. Car ici, les auteurs discutent, critiquent, repensent cet héritage pour lui donner une nouvelle dimension.



Présentation de l'éditeur
Poète et penseur, grammairien et politicien, traducteur encore, Léopold Sédar Senghor fut homme pluriel, tout autant fondateur du mouvement de la négritude avec son camarade Césaire qu’homme de pouvoir et président du Sénégal. Écrivain qui utilisa la langue du colonisateur pour chanter le "Royaume d’enfance" africain, il conçoit l’identité et l’appartenance dans une visée universelle, avec cette espérance que les hommes pourront déplacer les clivages et les différences, renégocier avec les catégories de l’Autre et du Même, pour dessiner un autre avenir.
Un être de paradoxes, à la frontière des civilisations et langues, souvent attaqué, mondialement reconnu pour ses œuvres poétiques, qui constitue le sujet principal de ce deuxième volume de la revue "Archipélies".

29 € TTC - 226 pages - EAN n° 9782748364279 - Edition brochée

La revue
Dirigée par Corinne Mencé-Caster
, Archipélies est une revue interdisciplinaire en Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines, tournée en priorité vers les mondes caribéens et américains. Toutefois cette revue se veut avant tout un espace ouvert de réflexion sur les problématiques artistiques, littéraires, linguistiques, socio-anthropologiques, didactiques et éducatives dans des contextes qui, marqués au plan socio-historique par la colonisation, la Traite des Noirs et/ou des vagues d’immigrations successives, se caractérisent donc par leur pluriculturalité et leur multilinguisme. 

Éditée par le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) de l'Université des Antilles et de la Guyane, la revue Archipélies est soutenue par la bibliothèque numérique Manioc dans le cadre de la valorisation des travaux de recherche de l'université des Antilles et de la Guyane.
Retrouvez également le premier numéro de la revue, publié en 2010, Écriture et marginalité dans la Caraïbe : de Saint John-Perse à Reinaldo Arenas

A.P.



Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/05/archipelies-n2-senghor.html

vendredi 13 mai 2011

Séminaire : "Le reggae et Bob Marley"

Bob Marley, quel héritage ?

En cette date de double  anniversaire, le blog Calédosphère.com a osé l’apparentement historique : "François Mitterrand et Bob Marley unis pour l’éternité".




Le 11 mai 1981 évoque pour beaucoup un lendemain d’évènement politique majeur en France. Mais dans la région caraïbe et ailleurs, les esprits se tournèrent aussi vers la Jamaïque, terre natale de Robert Nesta (dit « Bob ») Marley, dont on apprit la mort ce même jour, à Miami, en Floride, à l’âge de 36 ans. Auteur-compositeur-interprète de reggae jamaïcain, Bob Marley a permis à ce genre musical ainsi qu’au mouvement rastafari de revêtir une dimension planétaire.

C’est pour rappeler l’héritage et l’apport culturel de cet artiste mythique au monde, et à la Caraïbe en particulier, que l’Université des Antilles et de la Guyane organisait le 11 mai 2011, à la Faculté des lettres de Martinique, un colloque intitulé « Le reggae & Bob Marley ». Des paroles de chercheurs mais aussi des musiques, des sons et des images bientôt disponibles en vidéo sur Manioc !

Le reggae ou le rastafarisme ne sont pas des sujets de recherche nouveaux à l'UAG. Fusion musicale en diaspora : le rap et le reggae : tel est le titre de la contribution que Steeve Gadet avait présentée lors du Symposium international des jeunes chercheurs de la Caraïbe de janvier 2010, intitulé "Les diasporas du nouveau monde ». Lors de la même manifestation, Jérémie Kroubo-Dagnini s’était pour sa part intéressé au reggae en Jamaïque des points de vue socio-historique et politique. De ce dernier, citons également : Rastafari : Alternative Religion and Resistance against White Christianity, article paru dans le numéro 12 d'Etudes caribéennes.

Retrouvez les interventions du symposium sur Manioc :

Fusion musicale en diaspora : le rap et le reggae
Gadet, Steeve

Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/HASH01be0fa4d487646492049ab4







 
  

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2011/05/seminaire-le-reggae-et-bob-marley.html