Perçu comme un rendez-vous rituel et festif entre les citoyens et leur armée, le 14- Juillet renvoie volontiers à cette journée révolutionnaire de 1789 qui vit le peuple mettre à bas ce symbole de l'arbitraire royal qu'était la prison-forteresse de la Bastille. Un siècle plus tard, le 14 juillet 1880 devint la date mythique à partir de laquelle la devise républicaine prit place avec assurance sur les frontons des bâtiments publics. Liberté,Egalité, Fraternité...
Autant d’étapes historiques et de points de repères
symboliques qui semblent s’illustrer, à l'occasion de la fête nationale, dans la nomination du général Jean-Marc Vigilant à la direction de l’École de guerre. D’origine martiniquaise, cet officier général de l’armée
de l’air, nommé par décret du président de la République, prendra ses fonctions
le 27 juillet prochain à la tête de cette grande institution d’enseignement
militaire supérieur abritée au sein de l’École militaire de Paris. Une première !
Au chapitre des symboles et des avancées républicaines, fort
mobilisé en ce moment, comment ne pas songer au précédent incarné par cet autre
militaire d’origine jamaïcaine, le général Colin Powell, chef d’Etat-major de l’armée
des États-Unis entre 1989 et 1993, puis Secrétaire d’Etat (ministre des Affaires
étrangères), de 2001 à 2003, soit sous les deux mandats des présidents Bush
père et fils ? Mais c’est aussi le souvenir d’un militaire guadeloupéen, qui
prit une part décisive dans la défense anti-aérienne de Paris durant la
Première Guerre mondiale, que ravive opportunément la nomination du général
Vigilant.
Camille Mortenol, s’il quitta l’armée avec le grade de capitaine de vaisseau (l’équivalent d’un colonel dans les autres armes), n’en demeure pas moins le premier noir et premier antillais - à avoir intégré l’Ecole polytechnique, en 1880. C’était il y a 140 ans… Mais « Il est plus difficile de désagréger un atome qu'un préjugé », disait Einstein.
Camille Mortenol, s’il quitta l’armée avec le grade de capitaine de vaisseau (l’équivalent d’un colonel dans les autres armes), n’en demeure pas moins le premier noir et premier antillais - à avoir intégré l’Ecole polytechnique, en 1880. C’était il y a 140 ans… Mais « Il est plus difficile de désagréger un atome qu'un préjugé », disait Einstein.
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1 commentaires:
Bonjour
Avant Mortenol, il y a eu le général François Virgile, né en 1821 à Cayenne, fils d'affranchi, premier polytechnicien guyanais, et sans doute premier polytechnicien "mulâtre" en 1840.
Cordialement,
Georges Rech
Directeur des Archives territoriales
de Guyane
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