La Guyane : une pépite en or
Cette semaine, le blog Manioc vous propose de continuer son tour d'horizon sur la Guyane à travers la thématique de l'or.
La découverte du gisement de l'or débuta au XIXe siècle, transformant ainsi l'économie et la société guyanaise.
L'aventure aurifère commença en août 1855, lorsqu'une équipe conduit par Félix Couy (commissaire-commandant de l'Approuague) ramena de l'or, lors d'une exploration au Haut-Approuague.
Les premiers chercheurs d'or furent recrutés parmi les anciens propriétaires d'esclaves, qui voulaient se faire reconnaitre par le gouvernement français, comme étant les seuls à pouvoir exploiter les gisements d'or dans la colonie. Malheureusement ce projet fut transformé en la création d'une compagnie : "la compagnie de l'Approuague" dont le but fut d'exploiter uniquement les gisements de la région de la vallée de l'Approuague.
En une trentaine d'année, plusieurs sociétés furent créées. La fièvre de l'or se répandit dans les principales vallées de la colonie : au Carsévène (zone du contesté franco-brésilien) et au Maroni par exemple.
Les conditions d'exploitation et de vie étaient très difficiles à l'époque. Les orpailleurs dépensaient la majeure partie de leurs revenus en ravitaillement. Beaucoup vécurent dans la misère, souffrant de malnutrition. Très peu firent fortune grâce à l'or.
Les conditions d'exploitation et de vie étaient très difficiles à l'époque. Les orpailleurs dépensaient la majeure partie de leurs revenus en ravitaillement. Beaucoup vécurent dans la misère, souffrant de malnutrition. Très peu firent fortune grâce à l'or.
Les techniques utilisées pour extraire l'or étaient rudimentaires : ils utilisaient la pioche, la pelle, la batée et le sluice (voir photos).
Entre 1855 et 1885, les orpailleurs furent principalement des créoles de Guyane et des immigrés sous contrats (africains, indiens et chinois). Puis entre 1885 et 1901, arrivèrent des antillais, des brésiliens et des guyanais de la Guyane hollandaise et anglaise lors des grandes découvertes de l'Awa et du Carsévène.
Quelques chiffres : on estimait entre 7000 orpailleurs en 1906 et 12000 en 1911. Après la Première Guerre mondiale, le nombre d'orpailleur déclina progressivement. En 1936, on en comptait pas plus de 6000.
A partir de 1916, la production d'or diminua à cause de l'épuisement des gisements. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’État tenta de relancer la production aurifère en développant une production industrielle. Mais la conjoncture des années d'après-guerre (baisse du cours de l'or) ne favorisa pas la reprise de la production. La production aurifère devint donc marginale, et la majeure partie des orpailleurs quittèrent les placers.
- Jean-François Louis Merlet, L'aventure au soleil : l'or, la mer et le sang, Paris, Baudinière, 1931, 119 pages.
- Albert Bordeaux, La Guyane inconnue : voyage à l'intérieur de la Guyane française, Paris, Plon-Nourrit, 1914, 287 pages.
- Gilles Normand, Au pays de l'or, Paris, Perrin & Cie, 1924, 323 pages.
- Léon Bassière, La Guyane aurifère ou "La poule aux oeufs d'or", Alger, Imprimeries La Typo-litho et Jules Carbonel réuni, 1936, 323 pages.
- Stéphane Faugier, Sur la piste de l'or : reportage, Paris : Librairie de la revue française Alexis Redie, 1931, 253 pages.
- J. Galmot, L'illustration. N°335, [s.l.], [L'illustration], 1907, 6 pages.
- D. Casey, La dépêche coloniale illustrée. Fasc. 9, [s.l.], [La dépêche coloniale illustrée], 1910, 20 pages.
- J. Tripot, La Guyane-au pays de l'or, des forçats et des peaux-rouges, Paris, Plon-Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs, 1910, 301 pages.
- La Guyane française, sites, types, mœurs et coutumes, Paris, L. Boulanger, 1896, 23 pages. Dans cet ouvrage, vous retrouverez un très beau recueil de gravures en couleur sur l'orpaillage en Guyane.
- Édouard David Levat, La Guyane Française en 1902, [S.l.], Imprimerie Universelle, 1902, 121 pages.
Divers document sur l'exploitation de l'or, des notes, des décrets, des rapports, des registres miniers .... :
- Registre de licences personnelles de 1921 à 1922, 406 pages. Ce livre de registre tenu au bureau des douanes de Saint-Laurent du Maroni de1921 à 1922 - consignation des mouvements de personnes se rendant sur les chantiers de recherche de l'or - présence de photos des travailleurs.
- Registre de licences personnelles de 1922 à 1924, Douane de St Laurent du Maroni, 402 pages.
- Georges Brousseau, Les richesses de la Guyane française et de l'ancien contesté franco-brésilien : onze ans d'exploration, Paris, Société d'éditions scientifiques, 1901, 248 pages.
- Agence générale des colonies, La Guyane française et le territoire de l'Inini, Melun, Imprimerie administrative, 1933, 22 pages.
- Arthur Dangoise, Notes et essais et études sur la Guyane française et le développement de ses ressources variées et spécialement de ses richesses aurifères filoniennes et alluvionnaires, [s.l.], Librairie générale et internationale G. Ficker, 223 pages.
- Édouard David Levat, Guide pratique pour la recherche et l'exploitation de l'or en Guyane française, Paris, Dunod, 243 pages.
- Conseil général de la Guyane, Projet de décret sur la recherche et l'exploitation des gisements et filons aurifères à la Guyane française : voté par le Conseil général dans sa session extraordinaire de 1884, Cayenne, Imprimerie du gouvernement, 1884, 57 pages.
- Guyane, Décret sur la recherche et l'exploitation des gisements et filons aurifères à la Guyane française, Cayenne, Imprimerie du gouvernement, 1893, 16 pages.
- Projet de décret pour la réglementation de l'industrie aurifère à la Guyane française, Cayenne, Imprimerie du gouvernement, 1888, 31 pages.
- Bureau d'études géologiques et minières (France), Alfred Lacroix, La géologie et les mines de la France d'outre-mer : recueil de conférence, Paris, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1932, 604 pages.
- Le syndicat de Saint-Elie, Rapport d'exploitation - Août 1955, [s.l.], [s.éd.], 1955, 23 pages.
- B. Choubert, Rapport sur la géologie et les possibilités minières de Saint Elie, [s.l.], [s.éd.], 1951, 19 pages.
- Compagnie de l'Approuague (Guyane française), société anonyme : statuts, Paris : Imprimerie de L. Tinterlin, 1858, 16 pages.
- Compagnie aurifère et agricole de l'Approuague, Guyane française, société anonyme : statuts, Paris, Imprimerie française et anglaise de E. Brière, 1863, 30 pages.
- Alexandre Franconie, Compagnie de l'Approuague (Guyane française), assemblée générale du 29 janvier 1860 : rapport présenté au nom du conseil d'administration, Cayenne, Imprimerie du gouvernement, 1860, 31 pages.
- Hippolyte Léopold Philistall Ursleur, Compagnie de l'Approuague (Guyane française), assemblée générale du 10 mars 1861 : rapport présenté au nom du conseil d'administration, Cayenne, Imprimerie du gouvernement, 1861, 31 pages.
- Romuald Le Pelletier de Saint-Rémy, Compagnie anonyme aurifère et agricole de l'Approuague (Guyane française) : rapport aux actionnaires lu à la première assemblée générale de Paris le 21 décembre 1863 au nom du conseil d'administration provisoire, Paris, Imprimerie centrale des chemins de fer de Napoléon Chaix, 1863, 34 pages.
- Georges Claude Emler, Compagnie de l'Approuague (Guyane française), assemblée générale du 26 janvier 1862 : rapport présenté au nom du conseil d'administration, Cayenne, Imprimerie du gouvernement, 1862, 71 pages.
- Georges Claude Emler, Compagnie de l'Approuague (Guyane française), assemblée générale du 31 mai 1863 : rapport présenté au nom du conseil d'administration, Cayenne, Imprimerie du gouvernement, 1863, 36 pages.
- Romuald Le Pelletier de Saint-Rémy, Compagnie anonyme aurifère et agricole de l'Approuague (Guyane française), assemblée générale ordinaire du 29 mai 1865..., Paris : Imprimerie Poitevin, 1865, 41 pages.
Voici quelques articles sur la Guyane publier sur notre blog :
- La Mataroni, un affluent de l’Approuague !
- Décès de l'explorateur Alain Gheerbrant
- Focus Manioc : La Guyane
- La Guyane en vidéos
- Manioc évasion : voyage sur l'Oyapock
Bonne lecture sur Manioc !
C.P.
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