vendredi 6 septembre 2013

Focus Manioc : René Ménil

René Ménil, philosophe et essayiste martiniquais 



En mars dernier, le Campus universitaire de Schœlcher a organisé une journée d'étude sur le philosophe martiniquais : René Ménil. Cette journée a permis de retracer le parcours de l'écrivain, tout en s'arrêtant sur les moments clés de sa vie et de son œuvre. 
Manioc vous propose ce focus spécial "René Ménil" à travers plusieurs documents (vidéos, ouvrages et revues).



Quelques mots sur René Ménil : 

René Ménil naît en 1907 dans la commune du Gros-Morne. Il est issu d'une famille modeste. Après de brillantes études au Lycée Schœlcher, il part pour Paris comme pensionnaire au Lycée Louis Le Grand afin de se préparer pour l'entrée aux grandes écoles. Il prépare à la Sorbonne une licence de philosophie. 
Après une interruption dans ses études, il obtient en 1929, ces certificats d'études supérieurs de psychologie, de morale et sociologie, mais également de philosophie générale et logique. En 1930, il acquiert un certificat d'études supérieures d'histoire générale de la philosophie. L'année suivante, il décroche un certificat de physique de Sciences Physiques. En France, Ménil fait la connaissance dans un groupe littéraire de Benjamain Perret, Paul Eluard, Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton et Pierre Unik. Avec Jules Marcel Monnerot, Etienne et Thélus Léro, ifonde à Paris, la revue "Légitime défense", manifeste littéraire et politique.
De retour en Martinique, il devient répétiteur au lycée Schœlcher et participe à l'action syndicale ouvrière. En 1935, il collabore à la création du groupe communiste "Front commun". Et à partir de 1938, il devient professeur de philosophie jusqu'en 1972.
C'est au lycée Schœlcher qu'il fera la connaissance d'Aimé Césaire. De 1941 à 1945, il contribue aux côtés  d'Aimé Césaire, de Suzanne Césaire, d'Aristide Maugée et de Georges Gratiant à la publication de la revue "Tropiques", organe de recherche d'identité, de diffusion et de création littéraire.
En septembre 1957, il fonde avec Geoges Gratiant, Léopold Bissol et Victor Lamon le Parti Communiste Martiniquais. De 1963 à 1981, René Ménil dirige la revue  "Justice" dont il en sera le rédacteur en chef. 
En 1963, il sera le directeur de la revue politique du Parti Communiste Martiniquais "Action" qui abordait les problèmes de la pensée et de la société martiniquaise. Il fonde également l'association culturelle martiniquaise dont les principaux animateurs sont Aliker, Césaire, Gratiant, Maugée et Nicolas.
Il publiera de nombreux articles dans des revues françaises (comme "Europe", "La nouvelle critique", "Les temps modernes") et cubaine telle "La casa de las Americas".
En 1970, René Ménil participe au colloque International à l'Institut Maurice Thorez à l'occasion du 50e anniversaire de la fondation du parti communiste français. Cinq années plus tard, on le retrouve à Cuba, à la "Rencontre des intellectuelles pour la souveraineté des peuples de notre Amérique".
En 1981, il publie son premier ouvrage "Tracées - Identités, négritude, esthétique aux Antilles". En 1999, son deuxième ouvrage "Antilles, déjà, jadis" reçoit le prix "Frantz Fanon" récompensant l'homme et son travail.
Jusqu'à sa mort en août 2004, il ne cessa de mener son combat politique, littéraire et philosophique.

Manioc vous propose de visionner la Journée d'études autour de "René Ménil : philosophe martiniquais" :
  • Geneviève Sezille-Ménil, René Ménil, l'homme, extrait des "Journées d'études "René Ménil : philosophe martiniquais", 2013. 
  • Dominique Berthet, René Ménil et Tropiquesextrait des "Journées d'études "René Ménil : philosophe martiniquais", 2013. 
  • Liliane Fardin, René Ménil, le critiqueextrait des "Journées d'études "René Ménil : philosophe martiniquais", 2013. 
  • Patricia Donatien-Yssa, René Ménil : Débatextrait des "Journées d'études "René Ménil : philosophe martiniquais", 2013. 

Sur le catalogue des bibliothèques Kolibris, retrouvez les ouvrages suivants : 
  • René Ménil, Pour l'émancipation et l'identité du peuple martiniquais, L'Harmattan, 2008, 537 pages.
  • René Ménil, Tracées : Identité, négritude, esthétique aux Antilles, R. Laffont, 1981, 234 pages.
  • René Ménil, Antilles déjà jadis; précédé de Tracées, Jean-Michel Place, 1999, 319 pages.
  • René Ménil, Légitime défense, Jean-Michel Place, 1979, 23 pages.
  • David Alliot, Le communisme est à l'ordre du jour, Aimé Césaire et le PCF, de l'engagement à la rupture, 1935-1957 : essai, P.-G. de Roux, 2013, 382 pages.
  • Georges Mauvois, Monologue d'un foyalais, Ibis Rouge, 1999, 302 pages.

Bonne lecture !
L'équipe Manioc vous souhaite une bonne rentrée !

P.C.

Lien vers l'article : http://blog.manioc.org/2013/09/focus-manioc-rene-menil.html

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