Le Musée Schœlcher donne Carte Blanche à François Piquet : exposition du 12 mars au 25 avril à l'Habitation Beausoleil
"Ce qui peut être sauvé" Corail, Cythère, Lames de fer, 2016, photo de Charles Chulem |
En 2010, le Musée Schœlcher a lancé Carte blanche, un concept original d’exposition d'art contemporain. Les artistes sont invités à réfléchir sur les thématiques, l’histoire et les collections du musée. Pour cette sixième édition, l'artiste sélectionné est François Piquet qui nous interroge sur la question des "Réparations". L'exposition se tient du 12 mars au 25 juin 2016 à l’habitation Beausoleil (Saint-Claude) et non pas au Musée Schœlcher en travaux pour extension. Autre particularité de cette édition, l'implication d'un autre artiste : Eddy Firmin, ex-lauréat de la quatrième édition de Carte Blanche. Une alliance "écriture/création" autour de la questions des réparations. A cette occasion, Manioc vous propose de découvrir l'étude de Scarlett Jesus, critique d'art, sur l'artiste et ses œuvres.
Quelques mots sur l'artiste...
Arrivé en Guadeloupe en 2000, François Piquet s'oriente vers la vidéo et développe en parallèle sa production plastique, pour une première exposition de peinture en 2005. Il crée ensuite Collactif, un collectif d'interventions artistiques urbaines, qui participe en 2007 à la "Réappropriation de Darboussier", manifestation pendant laquelle, il tresse sa première sculpture monumentale, avec des lames de fer utilisées autrefois pour le cerclage des tonneaux de rhum.
Ses premières sculptures sont acquises en 2008 par le département et la région Guadeloupe (le Musée de la canne et le Memorial ACTe). En 2009, il fait partie des membres fondateurs d'Awtis 4 chimen, une association de plasticiens.
Il présente sa première exposition, LE FER & LA PEAU, en Guadeloupe et en Martinique. Il continue son exploration de la création contemporaine et caribéenne à Puerto-Rico, en République Dominicaine et à Saint-Martin (2012).
En 2013, François Piquet axe sa production sur les espaces publics, par des interventions urbaines temporaires et des œuvres publiques pérennes en Guadeloupe, en Martinique et en France, avec cette volonté de recherche et d'expérimentation de la Caraïbe.
En 2013, François Piquet axe sa production sur les espaces publics, par des interventions urbaines temporaires et des œuvres publiques pérennes en Guadeloupe, en Martinique et en France, avec cette volonté de recherche et d'expérimentation de la Caraïbe.
En 2015, il répond à l’appel à projet du Musée Schœlcher pour l’opération Carte Blanche. Son projet Réparations est retenu pour l'année suivante. Dans son projet, il ne se prononce pas sur la question des réparations financières, mais il apporte sa contribution concernant le travail de mémoire nécessaire à un apaisement. Le tout à travers 2 axes : le premier est de rendre hommage à ces hommes sans nom qu’il tire de l’oubli ; et le deuxième de créer un débat public autour de la question des réparations. Il voit en cette exposition "une utopie du vivre ensemble, à travers une œuvre protéiforme qui se veut participative, entraînant le public dans un processus en cours, un work in progress".
Manioc vous propose de découvrir le compte rendu de Scarlett Jesus de l'exposition par
François Piquet : possibles réparations
François Piquet : possibles réparations
Bonne lecture !
C.P.
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