mardi 19 avril 2016

Focus Manioc : Gisèle Pineau

Gisèle Pineau
Photographie tirée du "novelliste"

Focus sur la romancière guadeloupéenne 


Née de parents guadeloupéens en 1956, la jeune Gisèle a vécu son enfance à Paris.
A l'occasion d'un congé administratif de son père, elle découvre la Guadeloupe et sa grand-mère Man ya qui deviendra un personnage important dans son roman : L'exil selon Julia (1996). 
De retour en France, Gisèle Pineau connait le racisme et les problèmes identitaires qui seront également véhiculés dans ses ouvrages.
En 1970, la famille Pineau retourne aux Antilles : c'est la redécouverte de la vie de famille en Martinique puis en Guadeloupe à travers la culture et la langue. 

En 1975, Gisèle Pineau s'inscrit à l'Université de Paris X Nanterre où elle suit un cursus de Lettres modernes, qu'elle abandonnera pour des raisons financières. Elle optera pour une carrière d'infirmière en psychiatrie. Elle se marie, et repart en Guadeloupe, où elle exercera sa profession au centre hospitalier de Saint-Claude durant près de 20 ans. 
En 2000 elle retourne vivre en France pour revenir en Guadeloupe, 9 ans plus tard, et s'installer à Marie-Galante.

Avec son premier roman, La Grande drive des esprits, (1993), Gisèle Pineau impose son style et son regard sur la condition des femmes antillaises, dont elle décrit la souffrance, les violences et les espoirs secrets. L'écrivaine collectionne les prix littéraires : elle devient le premier écrivain féminin à obtenir le Prix Carbet de la Caraïbe pour ce roman et reçoit également en 1994 le Grand Prix des lectrices de "Elle"Ses ouvrages sont traduits en plusieurs langues : anglais, allemand, coréen, hollandais, grec ...

Nouvelle voix au sein de la jeune génération d'écrivains d'outre-mer, aux côtés de Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant et Ernest Pépin, son talent se confirme avec la parution de L'Espérance-macadam (1995), L'Exil selon Julia (1996), et L'Âme prêtée aux oiseaux (1998).
Gisèle Pineau est également l'auteur avec Marie Abraham, de Femmes des Antilles : traces et voix, cent cinquante ans après l'abolition de l'esclavage  (1998), un essai sur la condition sociale des femmes antillaises dans l'histoire.


Elle a également reçu le Prix des Hémisphères- Chantal Lapicque en 2002 pour son roman Chair Piment. En 2006, elle est promue Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres. En 2011, elle reçoit le Prix Carbet des lycéens pour son roman Folie, aller simple : journée ordinaire d'une infirmière.


Manioc vous propose quelques documents en relation avec l'écrivaine :

Vidéos : 


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C.P.


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